Nous sommes au milieu du 18ème siècle, dans la commune de Senonches, en Eure-et-Loir. Cette commune est un petit bourg alors possession des princes de Condé et de Conti descendants des Bourbon.
C’est dans cette commune que débute l’histoire de Jacques et Louis LETURC, deux des quatre enfants de Jacques Leturc et Marie Letourneau. Si nous nous intéressons à ces deux frères, c’est que nous avons pu reconstituer leurs descendances jusqu’à nos jours et que celles-ci nous ont réservé une petite surprise…
Commençons donc par l’aîné des deux…
Jacques LETURC (ca1738-?)
Nous sommes avant la révolution et c’est vers les registres dits BMS (Baptêmes, Mariages, Sépultures) que nous devons chercher nos sources. Sur l’acte de mariage de Jacques, le 15 mai 1764, nous apprenons qu’il a 26 ans, que son père est décédé, qu’il est boucher - marchand de veaux et réside à Châteauneuf-en-Thymerais. Il épouse Marie-Jeanne LEROUX (1739-1809) senonchoise.
Il s’installe après son mariage dans la commune de sa femme, tout en continuant d’exercer son métier, et c’est là que naissent leurs six enfants.
L’aînée d’entre eux, Marie LETURC (1765-1823) épouse le 6 avril 1796, à Senonches, Jean-Michel FLAUNET (1774-1836), lui également de cette commune.
Si, dans des temps plus anciens la commune recensait de nombreuses verreries, c’est maintenant l’industrie métallurgique avec ses hauts-fourneaux qui est l’activité principale à Senonches. Jean-Michel Flaunet, l’époux de Marie Leturc exerce comme ouvrier au four à chaux de Boussard.
De ce couple naissent un garçon puis une fille. Le garçon Jean-François FLAUNET (1798-1877) est à son tour ouvrier de fourneau, mouleur, et épouse Marie Jeanne Marguerite HAVARD (1800-1847) originaire du Mesnil Thomas, dans le même département.
Outre que nous avons peu de renseignements les générations successives pour étoffer notre propos, là n’est pas notre propos qui est, rappelons-le, de suivre la descendance des deux frères Leturc dont nous sommes partis, jusqu’à la surprise à laquelle nous sommes arrivés. Continuons donc…
Jean-François et son épouse Marie ont une fille Marie FLAUNET (1820-1877) qui, devenue adulte exerce comme journalière à Senonches et épouse Louis Charles JOUY (1815-1888) lui aussi de la commune où il exerce successivement comme maçon, journalier et chaufournier.
De leurs oeuvres, comme il est quelquefois écrit dans les actes, nait Joséphine Alexandrine «Séverine» JOUY (1856-1947), que ses parents appelleront en fait par son troisième prénom.
Et cette Séverine JOUY épouse d’Auguste THIREL n’est autre que mon arrière-grand-mère.
Jusque-là vous avez suivi, non ? Sinon, dites-moi, je reprends au début… 😃 😉 😜
Venons-en alors à Louis LETURC, frère du précédent.
Louis LETURC (?-?)
De lui nous ne connaissons que la date de mariage, le 26 février 1759 avec Julienne COQUET à la Framboisière, commune limitrophe, à l’orée de la forêt de Senonches. Il exerce alors comme journalier.
Le premier des enfants du couple, Jacques Louis LETURC, est baptisé en 1760 et c’est son oncle Jacques qui devient son parrain. Les deux frères restent très liés.
Jacques Louis devient charpentier et se marie avec Marie Catherine DESPRES (1767-1800) le 22 juillet 1794 à Saint-Lubin-des-Joncherets dans le même département d’Eure-et-Loir, à la limite de l’Eure. Même si les deux communes ne nous semblent pas éloignées aujourd’hui, à l’époque il s’agit d’une mobilité peu coutumière.
Et de cette union naît dans la même commune en 1795 un… Jacques Louis LETURC, prénommé comme son père et charpentier comme lui. Comme le constatent souvent ceux qui s’intéressent à la généalogie, l’attribution fréquente des prénoms du père au fils sème souvent la confusion.
C’est à une date et un lieu que nous n'avons pas retrouvés qu’il épouse Louise QUILBOEUF (1798-1847), native de Verneuil-sur-Avre dans le département voisin de l’Eure.
Et nous arrivons enfin à la naissance de leur deuxième enfant en 1823 à qui ils donnent les prénoms de Julien Auguste.
Et ce Julien Auguste LETURC époux en secondes noces d'Euphrosine DURAND (1843-1900) n’est autre que l’arrière-grand-père de mon épouse Marie-José DAILLY…
Avec mon épouse, nous avons donc des ancêtres communs…
En effet, de ce qui précède nous pouvons conclure que nous sommes parents… à la 8ème génération. Jacques LETURC et Marie LETOURNEAU, les parents de Louis et Jacques dont nous avons suivi la descendance, sont bien nos ancêtres commun.
Mieux qu'un long discours, et j'aurais peut-être dû commencer par là, ce tableau résume tout ce qui vient de vous être présenté.
Dans le droit canonique, depuis le concile de Trente, l'empêchement au mariage pour consanguinité se limite à quatre générations. Avant, même, il était permis au-delà de sept générations. Ainsi, si je puis dire, l'honneur est sauf !
Il y aura, dans de futurs articles, de belles autres surprises généalogiques.
Cousins issus de germain à la 4ème génération.
En effet, lorsque les familles ne bougent pas d’une région et même des fois de communes, on retrouve des cousins plus ou moins éloignés.
Très intéressant et moi même je fais aussi de la généalogie et nous trouvons quelques surprises en en faisant des recherches.
Toujours intéressantes ces histoires familiales
Bonne recherche et bon travaille.
Récit très intéressant et très précis, bravo