La photo de la semaine est en fait un portrait parmi quatre tirés de la même personne. En notre possession depuis longtemps, nous n’avions pu, jusque-là, relier cette femme à notre généalogie.
Ces quatre portraits ont tous été réalisés en studio, à Breslau, ville prussienne de Silésie de 1741 à 1939, aujourd’hui Wroclaw en Pologne. Les deux plus anciens ont été posés chez le photographe Johannes Schulze et les deux plus récents chronologiquement chez A. Massak et Marie Müller. Ils représentent, à n’en pas douter, la même personne et ont été réalisés à différents stades de sa vie sans que l'on sache formellement les dater.
Si des branches de notre généalogie nous menaient en Allemagne, aucune n’aboutissait en Silésie prussienne. Mais, comme toujours en généalogie, il ne faut jamais abandonner les recherches et ignorer le moindre petit indice ; même dans des branches éloignées ou des cousinages par alliance. Et la présence de quatre photos, dans la même ville, de la même personne, m’intriguait.
Je n’avais jamais, creusé l’ascendance d’Adeline Lenoir, épouse de Félix Beauvais, lui-même cousin issu de germain de ma grand-mère Madeleine Jumelle ; et pour cause, les liens sont assez éloignés et qui plus est par alliance. Élevée par un oncle, sans descendance, il me semblait y avoir peu d’intérêt à approfondir cette recherche. Pourtant, intuition peut-être, je m’y consacrais récemment. Je découvrais alors, dans l’acte de mariage des parents d’Adeline, sa grand-mère paternelle, Amélie FIDDLERS, née vers 1827.
Ce nom, de FIDDLERS, m’a tout de suite parlé pour l’avoir rencontré récemment dans une autre recherche. Adeline et son époux recevaient fréquemment des « amis » (c’est ce que je pensais en tout cas), les STEINITZ. Enfant, j’ai bien connu cette famille dont j’ai perdu la trace et dont je cherche les descendants. Au bénéfice de cette recherche, je trouvais parmi leurs ancêtres une certaine Louise FIDDLERS, épouse d’Adolphe Steinitz, né à Kędzierzyn-Koźle, autre ville de Silésie prussienne à l’époque.
Amélie et Louise sont donc très certainement sœurs, et Adeline et les Steinitz cousins issus de germain.
Amélie FIDDLERS et son époux, Paul Lenoir, résidaient toujours à Paris, en 1902 au décès de leur fils. Quant à Louise FIDDLERS, si elle est présente au 1er mariage de sa fille à Paris en 1861, elle est absente à son remariage en 1888. Et pour cause, puisqu’elle est déclarée comme « demeurant ville et gouvernement de Breslau, province de Silésie, royaume de Prusse, Empire d’Allemagne ».
Sauf erreur de notre part, les quatre portraits objets de cet article sont donc ceux d’une seule et même personne, Louise FIDDLERS (ca 1822-), la grand-tante d’Adeline Lenoir.
La photo de la semaine
Le principe de la photo de la semaine est de partager chaque semaine, sous forme de rendez-vous des lecteurs, une photo d'un événement majeur ou de la vie quotidienne de nos ancêtres. Ces photos sont ensuite insérées dans la Galerie
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un moment d'une époque révolue évoquée avec rigueur et néanmoins très joliment racontée....