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Photo de la semaine : Vacances familiales...

Les vacances ont toujours été pour mes parents une priorité à laquelle ils sacrifiaient, certainement, d’autres dépenses tout au long de l’année, pour garantir cette respiration annuelle. En cet été 1962, le Massif Central est la destination familiale. Je vais avoir 9 ans et Babeth, ma sœur qui vient d’en avoir 18, est encore avec nous, certainement pour ses dernières vacances en famille. Quant à Jean, mon frère aîné qui a depuis longtemps pris son autonomie, il est déjà marié depuis un an et bientôt père.

Photo de famille 1962
Avec mes parents, André Thirel et Louise Klein, épouse Thirel. Photo Babeth Thirel.

Si je me souviens bien des vacances des années suivantes, en particulier aux Sables d’Olonne qui resteront en tête du hit-parade des vacances, j’ai peu ou pas de souvenirs des années précédentes. Seul un séjour dans les Vosges, du côté de Gérardmer, où mon frère aîné, Jean, encadrait une colonie de vacances, laisse quelques souvenirs en ma mémoire.

La première étape des vacances, c’est la préparation des valises et malles (il ne faut rien oublier), le chargement de la voiture (un exploit) et le moment fatidique du départ. Des mauvaises langues, diraient même le moment du faux départ quand, à peine quelques kilomètres parcourus, la rituelle question - est-ce que j’ai bien fermé le gaz ? - tombe et sème le doute dans la voiture jusqu’à provoquer le demi-tour qui s’avérera finalement inutile.

Photo de vacances 1962 - Massif central.
Vacances 1962, Massif central. Louise Thirel-Klein, ma mère, Babeth, ma soeur et ma pomme !

C’est dans une mythique 4CV que le périple a lieu cette année. Je ne me souvenais pas absolument pas de cette voiture et, je pense, mon père a dû se la faire prêter par des connaissances, peut-être les Pillet, lunetiers drouais chez qui il a travaillé, où les Laplanche-Raynaud, son employeur de l’époque.

Mes parents, et particulièrement ma mère, aiment bien marcher. Au programme, naturellement, la tournée des sommets des monts Dore, le Puy de Dome, le Puy de Sancy et autre Puy Mary qui sont autant d’occasions d’arrêts au sommet, de balades sur les crêtes et de poses photographiques. Les vacances sont aussi l’occasion de découvrir les trésors géographiques dont regorge notre territoire, curiosités volcaniques, cols et lacs. Il ne manquera que le Tour de France qui, en cette année, se concentre dans les Alpes et dans les Pyrénées pour ce qui est des étapes de montagne.

Vacances familiales Massif central 1962
Ma soeur, Babeth, ma mère, Louise. Vous noterez le blaser sur short et les espadrilles, la classe, non ?

Enfin, et c’est essentiel sur ce site, ces vacances seront aussi l’occasion de rendre visite aux « cousins » Beauvais et alliés. Si les neuf frères et sœurs vivent aux quatre coins du territoire et du monde, l’aîné d’entre eux, Édouard, grand voyageur, a pris ses bases à proximité de Clermont-Ferrand pour ses vieilles années. Il a fait l’acquisition d’une grande maison sur la commune de Saint-Jean-des-Ollières, au lieu-dit « La Cruche ». Aujourd’hui encore, c’est un de ses descendants qui fait vivre le lieu familial.

Les Beauvais, et en particulier Félix et son épouse Adeline, qui vivaient à Dreux et dont mes parents s’occuperont jusqu’à leur mort, mais aussi Louis et Renée, ont accompagné mon enfance. Si nous les appelions « oncle » et « tante », les neuf frères et sœurs étaient en fait les cousins issus de germain de ma grand-mère Madeleine Jumelle. Si cela peut sembler éloigné, les liens sont toujours restés étroits entre ces deux branches de la famille Jumelle. Les Beauvais, d’ailleurs, conserveront longtemps une maison de famille à Aunay-sous-Crécy, lieu de retrouvailles qu’ont connu mes frères et sœurs aînés.

À la Cruche, nous avons été reçus par Cécile, fille d’Édouard, dont je me souviens comme d’une femme chaleureuse et expansive. Je ne peux assurer, par contre, que nous ayons rencontré Édouard, alors âgé de 89 ans. Si nous ne nous sommes pas revus depuis, j’ai eu une correspondance, au début des années 2000, avec Cécile qui était à la fois surprise et ravie de ce contact repris. Nous avons ainsi échangé des souvenirs familiaux et des nouvelles de nos familles respectives. Depuis, grâce à Didier Beauvais, petit-fils d'Édouard, amateur de généalogie, nous avons renoué les liens avec les descendants Beauvais. J’ai même, il y a deux ou trois ans, retrouvé les descendants, au Québec, du dernier des frères et sœurs Beauvais, Jean, parti « aux Amériques » et dont toute la famille avait perdu depuis près d’un siècle la trace… Mais cela fera l’objet, un jour, d’un autre article.

Lien Jumelle Beauvais : Valentine Jumelle - épouse Beauvais est cousine germaine de Edgar Jumelle, mon bisaïeul. Leurs pères Etienne Jumelle et Edouard Jumelle sont frères. Ils ont pour grands-parents communs Etienne Jumelle (père) et Marie Girard.
 

Cette « Photo de la semaine » m’a été suggérée par une « Idée d’écriture de vacances en famille » proposée par Catherine Livet. Catherine, généalogiste, outre son blog « Destins d’ancêtres » anime avec brio la page Facebook « De la généalogie à l’écriture ». Merci à elle !

 
La photo de la semaine

Le principe de la photo de la semaine est de partager chaque semaine, sous forme de rendez-vous des lecteurs, une photo d'un événement majeur ou de la vie quotidienne de nos ancêtres. Ces photos sont ensuite insérées dans la Galerie


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10 commentaires

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Invité
18 juil.
Noté 5 étoiles sur 5.

Passionnant comme toujours, bien écrit et illustré par de super documents d'époque...

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sebastien
16 juil.
Noté 5 étoiles sur 5.

t’es sûr que tu n’as pas fait un montage et remplacé Mamie par Sophie sur la photo où tu es en blazer ???


(et pour celles et ceux qui comme moi se demande qui est ce Sosa qu’on voit partout, c’est un truc de généalogiste https://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9rotation_de_Sosa-Stradonitz)


merci tonton pour ces photos rigolotes, et l’histoire qui va avec !


t’as pas oublié de fermer le gaz avant de partir ?


bisous

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Quant au "sosa", tu as raison : si tu es 1 ton père est 2 et ta mère 3. Ton grand-père parternel est alors 4 et ta GMP 5, ton grand-père maternel 6 et ta GMM 7. Les hommes ont ainsi tous des numéros pair (à partir de la 2ème génération) et les femmes des numéros impairs. Avec un tableau c'est encore plus simple (voir image.



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Noté 5 étoiles sur 5.

Merci pour ces souvenirs familiaux que tu nous partages ! Et avec l'arbre généalogique on se rend bien compte de nos liens de parenté Beauvais-Jumelles. J'aime beaucoup les photos où l'on voit les voitures familiales, ça marque vraiment l'époque et le mode de vie. Je joins une photo qui doit être de 62 aussi à la Cruche, avec Grand-Père (Edouard) et Mamie (Thérèse Chevalier). On y voit les enfants Berge (Chantal, Cécile, Philippe et Xavier, il manque l'aîné Bernard), Vincensini (Catherine, Marie-Hélène et Pascal) et Barras (Pascal, Eric et Ingrid) Grand-Père qui s'était marié à 50 ans a connu tous ses petits-enfants et avait acheté cette maison pour que les cousins se connaissent (ils avaient un appartement à Clermont où ils habitaient…



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Merci beaucoup, Pascal, de ce témoignage. C'est amusant, mais c'est bien cet été que nous y sommes passés.

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Cette lecture donne envie de partir en vacances en famille.

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Merci, Catherine !

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Noté 5 étoiles sur 5.

Bon travail. Je ne parviens pas encore à me mettre en scène, je suis restée à la génération précédente.

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C'est exceptionnel. J'ai encore beaucoup à faire avec les générations prédécentes.

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